L'effet de pompe du Sahara est une expression analogique désignant l'alternance entre les périodes froides (âges glaciaires) et chaudes (interglaciaires) et les effets de cette alternance sur la végétation et, en chaîne, sur tout le vivant[1],[n 1]. Cette théorie vise à expliquer les déplacements préhistoriques de la flore et de la faune entre l'Eurasie et l'Afrique à travers le Proche-Orient. Au gré des changements climatiques, les périodes de pluies abondantes (périodes pluviales), qui durent plusieurs milliers d'années en Afrique, créent un « Sahara vert » abritant de grands lacs et des rivières permanentes[3], ce qui facilite les échanges d'animaux et de plantes puis d'humains entre l'Afrique et l'Eurasie.
Les migrations le long des corridors fluviaux auraient cessé durant une phase désertique entre 1,8 et 0,8 Ma, lorsque le Nil connaît un cours irrégulier[4], voire cesse totalement de couler[5] à l'occasion du soulèvement géologique qui crée le « dôme nubien »[6],[7],[n 2].
↑[Picq] Pascal Picq, Premier Homme (édition illustrée avec les images du film de Frédéric Fougea et Jérôme Guiot), Paris, Flammarion, sur books.google.fr (lire en ligne), p. 96.
↑[Garcia & Le Bras 2017] Dominique Garcia et Hervé Le Bras, Archéologie des migrations (colloque international « Archéologie des migrations », INRAP & musée national de l'Histoire de l'immigration, 12 et 13 novembre 2015), La Découverte - INRAP, , 363 p., sur books.google.com (ISBN978-2-7071-9942-3, présentation en ligne), p. 59.
↑[Williams & Talbot 2009] (en) Martin Williams et Michael R. Talbot, « Late Quaternary Environments in the Nile Basin », dans Henri J. Dumont (éd.), The Nile. Origin, Environments, Limnology and Human Use, Springer, , sur researchgate.net (DOI10.1007/978-1-4020-9726-3_4, lire en ligne), p. 61.
↑[Ki-Zerbo et al. 1990] Joseph Ki-Zerbo (dir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 1 : Méthodologie et préhistoire africaine, UNESCO, , 861 p. (lire en ligne [PDF] sur kemetdevelopment.org), p. 407.